Terre à terre

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          Cinq jours après mon arrivée à Point-à-Pitre, les stigmates physiques de cette deuxième étape d’une intensité rare s’estompent peu à peu. Psychiquement, l’affaire est toute autre, à l’image de cette incroyable navigation dans les alizés où l’on croise parfois la route de grains redoutables.

          Le debrief complet de cette Mini Transat 2015 viendra plus tard. J’ai besoin de le faire, autant pour vous tous qui m’avez supporté et soutenu que pour moi, qui ai besoin de tirer les enseignements de cette expérience hors-du-commun.

          Des moments de glisse pure à 20nds, des journées entières à dévaler les vagues, à se battre pour un dixième de mille, des phases au contact puis d’autre un peu plus face à moi-même… J’ai pris énormément de plaisir sur l’eau, ce qui était primordial pour moi puisque c’est pour ça que j’avais pris la décision de me relancer dans l’Aventure Mini-Transat. Ces bateaux sont magiques et leur potentiel extraordinaire, à tel point que ce sont nous les « pilotes », avec nos appréhensions et notre raison, qui sommes devenus les facteurs limitants.

          Pour autant, je ne me sens pas rassasié. Chacun aura eu son lot de galère, certains n’auront pas eu la chance d’arriver jusqu’ici et c’est d’autant plus délicat de ressentir de la frustration face à mon résultat. Dimanche 8 novembre, journée noire où, en l’espace de 6 h de temps, j’ai perdu l’usage de mon bout-dehors avant d’être trahi successivement par mon vérin de pilote puis par son remplaçant. Le jour où j’ai décroché, où le paquet de tête est parti. Dur à avaler.

          Paradoxalement je suis heureux pour ceux qui m’ont précédé, pour « la famille ». Fred l’intouchable, Michele l’homme du large, Luke le timbré, Ludo le revanchard, Clem le compagnon de route de la première semaine.

          J’ai encore beaucoup de mal à faire le tri dans tout ce que je ressens, heureux et déçu, fier et contrarié. Aujourd’hui il faut commencer à digérer, à partager ce voyage hors des sentiers battus pour proposer une alternative à la réalité -bien trop cruelle- du monde qui nous entoure. 

          Demain je reviendrai sur la Mini-Transat écrire une nouvelle histoire, avec un nouveau bateau encore plus performant, plus préparé techniquement, physiquement et psychologiquement, convaincu que mes ambitions sont légitimes mais conscient que cela reste un sport mécanique asservi par les aléas météorologiques…

Demain c’est loin. Merci encore d'être à mes côtés.

 

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